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12/22/2024

Maldoror.org en 2025



Maldoror.org entre avec 2025 dans sa 25ème année et souhaite pour l'année nouvelle à tous ses Amis passés, présents et futurs une nouvelle année riche des découvertes maldororiennes dont les encore jeunes Cahiers Lautréamont préparent déjà la révélation.

12/20/2024

« First papers of Surrealism»


Sous ce titre un peu étrange, les librairies Benjamin Pitchal et Jean-Yves Lacroix se sont associées pour présenter un superbe catalogue de publications très diverses liées de près ou d'un peu plus loin au surréalisme historique sur deux décennies. Organisée chronologiquement de 1918 à 1940, la présentation de chacun des 691 articles donne lieu à une photographie et à une notice précise et complète. Le tout forme un volume de qualité exceptionnelle et un apport majeur à l'historiographie du mouvement. Son épicentre français est bien sûr dominant mais les réverbérations hors de Paris, de la province au Japon en passant par les Amériques, sont également documentées. L'attention récente apportée à la place des femmes dans le mouvement fait cependant remarquer leur absence à peu près totale dans ce catalogue. Lautréamont en revanche y est omniprésent, plus que tout autre précurseur revendiqué, depuis l'avis de publication des Chants à La Sirène en 1920 (80€) jusqu'à la première édition illustrée publiée en traduction tchèque à Prague en 1929 (notre illustration, 4000€). Les prix, sans être à la portée de toutes les bourses (et d'abord de la nôtre), ne nous ont pas paru déraisonnables malgré les effets d'opportunité à redouter en cette année du centenaire du Manifeste.

12/10/2024

Lautréamont et Leonora Carrington par Chloe Aridjis


« Surrealists Move to Mexico City.
What Leonora Carrington and her peers found in their new home »

Un très bel article de la romancière mexicaine-américaine Chloe Aridjis sur Leonora Carrington publié par l'excellente The Yale Review commence par cette évocation de la passion maldororienne de l'auteur:

As an adolescent who spent most school lunch breaks on my own, counting the hours until I returned home, I always felt emboldened with my copy of Comte de Lautréamont’s Les chants de Maldoror under my arm. At my high school in Mexico City in the late eighties, few recognized the name or the title, which made it even more of a shield between me and the outside world. I also kept a little blue notebook, in my old bedroom drawer to this day, with “Notes on Lautréamont” inked on the cover. In it, I’d jot down every interesting detail I came across. On the first page, I open with “Words recurring in Maldoror.” Foul, ignominious, strophe, sinews, phenomenon. The force of these words, and their savagery, meant my shield was also my sword.

As for the man himself, whose real name was Isidore Lucien Ducasse, among the few facts I knew were that he suffered from migraines, hated Latin verse, and was pale, silent, and withdrawn. Very few photographs remain. “Je ne laisserai pas de Mémoires” (I shall leave no memoirs), he wrote in Poésies, leaving it to the rest of us to create our own, however fantastical, under the muffled contours of a sewing machine roped shut. Man Ray’s sculpture L’enigme d’Isidore Ducasse (1920) embodies the fierce mystery of its author, a thing we can only divine, inciting us to imagine what we would find were we to dare untie the twine and unwrap the thick fabric that shrouds the mysterious form underneath. The artwork alludes to Lautréamont’s line about the beauty of a chance encounter between an umbrella and a sewing machine on a dissecting table, but it is also a celebration of enigma itself.

I was drawn to the puzzle of the author and to his violent poetry, which seemed to carve open the unconscious, and to the moments of tenderness that undercut the violence and audacity, one of my favorite cantos that of the solitary hermaphrodite napping in their grove. But my attraction went further. I was drawn to the hybridity of the author. My own childhood had straddled different cultures and languages. I was the daughter of a Mexican poet and diplomat and an American mother, and had spent my childhood in Holland before moving to Mexico City at age eight. I suppose I identified with Ducasse in a distant spiritual way. As the son of a French consular officer in Uruguay, he had spent his early years in Montevideo before his father sent him to school in France. He must have maintained this aura from elsewhere, since his schoolmates at the lycée called him “le Montevidéen” and “le vampire.”

Never entirely one thing or another—isn’t that something the surrealist project embraced? Lautréamont was considered a godfather to the surrealists, many of whom emigrated from Europe to foreign lands with the outbreak of World War II, harboring the language and customs of their native countries while melding or shaping to those of the new. They became composite beings, like so many of the creatures they painted and drew.

11/25/2024

No dejaré memorias. El enigma del Conde de Lautréamont


La revue argentine Pagina 12 a eu la bonne idée de rappeler, dans l'éphéméride des événements survenus un 24 novembre, que cette date fut celle de la publication de L'Origine des espèces de Darwin ou de la naissance de Ricardo Piglia, mais avant tout, pour les passionnés de Lautréamont, celle de la mort d'Isidore Ducasse
Pour l'illustrer, idée encore meilleure, la revue redonne la parole, via Youtube, à notre ami Ruperto Long, un grand Uruguayen et un grand ducassien, qui présentait alors son essai paru en 2012 chez l'éditeur Aguilar.
Lautréamont partage ainsi l'actualité avec la célébration du retour de la gauche au pouvoir à Montevideo avec l'élection du nouveau président Yamandú Orsi.

11/09/2024

Le son des Chants



  • This article considers the role of unpleasant sound, dissonance, and noise in Lautréamont’s Les Chants de Maldoror. The author presents his writing as dissonance, allegorizing his text as a strange-sounding lyre as he recounts the nefarious adventures of the misanthropic Maldoror. Despite the sonic nature of this text, evident even in its title, few have engaged with the sounds of Lautréamont’s work. I argue that Lautréamont uses dissonance as a metaphor for writing and that unpleasant sound in the form of frightening moans and a primal scream catalyzes the protagonist’s exploration of his fraught identity and facilitates his coming to writing within the narrative. Considered alongside emerging sound technologies from the time, Les Chants de Maldoror compels us to rethink modernist aurality in nineteenth-century France.

10/25/2024

Malle-cabine vintage authentique ou mise en boîte?




Réapparu aux Puces, cet objet a-t-il vraiment contenu le manuscrit des Chants de Maldoror, la correspondance et la bibliothèque d'Isidore Ducasse partant ou revenant d'Amérique méridionale et victime de quelque naufrage obscur?

10/03/2024

LAUTRÉAMONT: UMA BIOGRAFIA CULTURAL

LAUTRÉAMONT: UMA BIOGRAFIA CULTURAL


Eduavison Pacheco Cardoso


Résumé (Traduction Google revue): Cet article propose de faire une étude autobiographique introductive de l'écrivain français, d'origine uruguayenne, Isidore Lucien Ducasse, plus connu sous le pseudonyme de Comte de Lautréamont, à partir de son œuvre littéraire qui englobe Les Chants de Maldoror et Poésies, comme aussi sa production non littéraire, comme les lettres qu'il a écrites, en plus de prendre en compte
les biographies fictionnelles d'auteurs brésiliens que l'on peut considérer, comme Lautréamont, alias
Ducasse, alias Maldoror écrit par Leyla Perrone-Moisés et Cantos de automno, le roman de
vie de Lautréamont de Ruy Câmara. Comme on sait peu de choses sur la vie de Lautréamont
en Amérique latine, son lieu d'origine, et au Brésil, ce travail vise une étude biographique culturelle,
ayant comme base théorico-critique ce que postulent les études culturelles.

Bon résumé de la question, malgré quelques coquilles et une absence totale de références aux pourtant nombreux travaux non-sud-américains sur les relations de Ducasse avec la culture de son continent d'origine. L'auteur semble entre autres ignorer l'existence des Cahiers Lautréamont.



9/26/2024

Le «Plan Isidore» dans le dixième «Mundial Poetico» de Montevideo

                                                            Le poète, musicien et performeur 
Martín Barea Mattos est l'animateur de ce festival poétique mondial à la Fondation Mario Benedetti (de fait, essentiellement sud-américain).  On peut le soupçonner de cultiver une certaine ressemblance avec les portraits imaginaires de Lautréamont.

Surréaliste! Isidore meurt de plus en plus jeune


La vie d'Isidore Ducasse est le terreau de choix des biografictions les plus fantaisistes, c'est connu. Le chapitre «Parapluies et machine à coudre» de l'actuelle «exposition du centenaire» (rien que ça), vise un record olympique. Le podcast (citation ci-dessous) illustrant ce chapitre laisse généreusement à Isidore jusqu'à 23 ans pour disparaître. Mais le document projeté sur les cimaises ne va, lui, chichement, que jusqu'à 21 ans! Qu'est-ce que Maldoror peut bien avoir fait aux commissaires (c'est bien de lui, notons-le) pour les troubler à ce point? On ne l'a pas vérifié mais on peut s'interroger sur le reste des textes offerts aux badauds qui défilent devant quelques chefs-d'oeuvre perdus dans une nuée de productions maniéristes répétant ad nauseam pendant plusieurs décennies la rhétorique visuelle inventée dans les années 20.



[Podcast] «3. Parapluie et machine à coudre [mélodie mystérieuse au piano] L’écrivain Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont, mort en 1870 à l’âge de vingt-trois ans, est redécouvert par Philippe Soupault et rapidement célébré par les surréalistes. Leur fascination tient, entre autres, à un vers des Chants de Maldoror : « beau […] comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie ! » Cette rencontre arbitraire s’imposera comme la définition de la beauté pour les surréalistes.»


Man Ray, Beau comme (...), 1932-1933


Man Ray,  Hommage à Lautréamont, 1931-1932






3/17/2024

La Fulgore porte-lanterne


La moindre déviation du cours normal de la langue suscite chez les lecteurs de Lautréamont, on le sait, de frénétiques interrogations. 
Ainsi s'est-on beaucoup étonné de lire ceci dans le Chant V, au milieu de l'histoire de Réginald et Elsseneur:

 «Le vol de la fulgore porte-lanterne, le craquement des herbes sèches, les hurlements intermittents de quelque loup lointain accompagnaient l'obscurité de notre marche incertaine, à travers la campagne. Quels étaient donc tes valables motifs pour fuir les ruches humaines? Je me posais cette question avec un certain trouble; mes jambes d'ailleurs commençaient à me refuser un service trop longtemps prolongé. Nous atteignîmes enfin la lisière d'un bois épais, dont les arbres étaient entrelacés entre eux par un fouillis de hautes lianes inextricables, de plantes parasites, et de cactus à épines monstrueuses».  

Le nom de cet étrange insecte, appartenant à une espèce d' hémiptères de la famille des Fulgoridae, n'est-il pas officiellement masculin? 
Une note sur ce sujet dans ce même blog, en janvier 2008, révélait déjà de la part d'Alain Selle-Lapierre (transparent pseudonyme de Jean-Pierre Lassalle) «une lecture probable par Ducasse d'un ouvrage de Félix-Archimède Pouchet, L'Univers, les infiniment grands et les infiniment petits (1865)». 
Ajoutons à ce brûlant dossier de nouvelles lumières (c'est le cas de le dire). 
Un article d'un certain Jules Talbert publié aux pages 186-188 du Moniteur de la Jeunesse. Journal de la famille illustré, volume 1865-1866, s'intitule sans ambiguité LA FULGORE PORTE-LANTERNE. Cet article cite lui-même longuement (sans donner sa source) un récit curieusement maldororien. 
Ducasse s'intéressait beaucoup à la jeunesse, on le sait également. Faut-il le supposer dès lors lecteur de ce Moniteur?








12/07/2023

L'AAPPFID. Assemblée générale


L'association célèbrera le 8 décembre la sortie du 5e numéro des nouveaux Cahiers Lautréamont à l'occasion de son Assemblée Générale.

10/05/2023

Henri Béhar, depuis toujours attentif aux liens complexes entre Lautréamont et les Surréalistes, regroupe ici une dizaine de ses essais consacrés à la réception de Maldoror par quelques-unes des principales figures du mouvement, et revient en ouverture sur la problématique de l'édition du texte.

  • «L’œuvre d’Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, a été découverte en France par Philippe Soupault puis André Breton, Aragon et Tristan Tzara. L’usage qu’ils ont fait de son œuvre dans leur propre poésie est analysé, de telle sorte que le lecteur dira qu’elle est « toujours présente à ma conscience ! ».»
  • Nombre de pages : 155
  • Parution : 23/08/2023
  • Collection : Bibliothèque de littérature du xxe siècle, n° 45
  • EAN : 9782406147190
  • ISBN : 978-2-406-14719-0
  • ISSN : 2103-4796
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-14721-3