1/22/2024

Autour du livre de Henri Béhar: Lumières sur Maldoror

Samedi 10 février 2024, 15h, Halle Saint-Pierre

 

Autour de la publication du livre de Henri Béhar, 

Lumières sur Maldoror

aux Éditions Classiques Garnier, en 2023

 

Séance consacrée à Lautréamont.

 

Michel Carassou : Présentation de Lumières sur Maldoror et conférence.

 Jelena Novakovic : Présence de Lautréamont dans le surréalisme de Belgrade.

 Lectures par Charles Gonzales.


Michel Carassou

Jelena Novakovic


Charles Gonzales


Table-ronde avec Henri Béhar, Michel Carassou et Jelena Novakovic. Modératrice : Françoise Py

RENCONTRES EN SURRÉALISME 

organisées par Françoise Py à la Halle Saint-Pierre (Paris) dans le cadre de l’APRES (Association pour la Recherche et l’Étude du surréalisme) 



















1/11/2024

Le "beau comme" de Lautréamont compris par Patrick Négrier et par Marianne van Hirtum

Patrick Négrier évoque Lautréamont dans l'essai qu'il vient de consacrer à Marianne van Hirtum (1925-88) poète et peintre surréaliste. 


Que voulait dire exactement Lautréamont lorsqu’il déclarait que la rencontre fortuite d’une machine à coudre et d’un parapluie sur une table de dissection a quelque chose de « beau » ? Une table de dissection est un lieu où l’on dissèque des cadavres. Or si une machine à coudre peut se trouver sur une table de dissection, c’est précisément pour recoudre le cadavre que l’on a auparavant disséqué. Mais qu’est-ce qui pourrait expliquer la présence d’un « parapluie » sur une table de dissection ? Sur ce lieu on ne trouve que deux types d’êtres ou d’objets : d’une part un cadavre, et d’autre part des instruments chirurgicaux de dissection comme un scalpel, des ciseaux, des pinces, des épingles, etc. Parmi ces divers objets susceptibles de se trouver sur une table de dissection, lequel d’entre eux pourrait avoir quelque rapport avec un « parapluie » ? Le cadavre bien évidemment en raison de sa raideur analogue en cela à celle d’un parapluie puisque le langage populaire emploie l’expression « raide comme un parapluie ». Il apparaît ainsi que ce que disait Lautréamont, c’est que la rencontre fortuite d’une machine à coudre avec un parapluie sur une table de dissection a quelque chose de « beau », c’est-à-dire d’agréable, au sens où l’éventualité – probablement plutôt rare - que quelqu’un recouse le cadavre disséqué d’un animal ou d’un homme mort, et livré sans pitié à l’horreur d’une dissection, a quelque chose de moralement « beau » en ce qu’il est éminemment noble de chercher à restaurer l’intégrité d’un cadavre que l’impiété envers la vie a livré sans pitié au crime barbare de la dissection».

Patrick NEGRIER, Hirtum, poète surréaliste, Eragny-sur-Oise (France), Myosotis 2023, 216 pages + 7 illustrations, 21,50 euros.