2/14/2011

Houellebecq et Lautréamont


[...] Eh bien, non, ce dernier emprunt n’est pas le fait de M. Houellebecq : il a été commis, il y a près de 140 ans, par un certain Isidore Ducasse, qui composait alors ses Chants de Maldoror. Pour nourrir une strophe de son Chant V, ce dernier avait ouvert l’encyclopédie d’histoire naturelle publiée, quelques décennies plus tôt, sous la direction d’uncertain Jean-Charles Chenu, et avait recopié ce passage, sans le doter de guillemets ni le présenter en italiques. On le voit, M. Houellebecq a repris à la lettre ce procédé de création littéraire. Entendons-nous bien : il ne s’agit pas ici d’un romancier pillant un autre romancier, ce qui se voit parfois, paraît-il, mais d’un auteur greffant sur son œuvre une littérature totalement étrangère à la forme romanesque, comme certains sculpteurs recourent à des objets utilitaires pour les changer en œuvre d’art. [...]
J.-J. Lefrère, La Quinzaine Littéraire, Nov. 2010

2/13/2011

Bartabas et Maldoror à Londres



"Le Centaure et l'Animal", une chorégraphie magique, à la fois équestre et humaine inspirée par l'oeuvre tout en puissance de Lautréamont "Les Chants de Maldoror".


«Le spectacle est constitué d’une succession de scènes magnifiques : ­Bartabas maniant des voiles tendues par des bâtons comme des ailes à sa monture ou la tête glissée sous celle du cheval. L’effet est alors saisissant : un corps d’homme et un buste d’animal. Le Centaure, c’est lui ! Des lumières délicates, de la poudre tombant des hauteurs, cette création a des allures de ­cérémonie sur des paroles dites en voix off : « Les chants de Maldoror » de Lautréamont. Une poésie vive aux ­allures de « bestiaire imaginaire », influencé par l’Asie et la danse, qui risque de dérouter les fans de la première heure de Zingaro. Mais Bartabas essaie plus que tout autre de se renouveler. »


Sadler's Wells
Du mardi 1 au dimanche 6 mars 2011 :

Du mardi 1 au dimanche 6 mars 2011 :

Tarifs d'entrée :


Plein tarif : 40 £
Tarif réduit : 10 £