5/26/2015

Lautréamont en clef de Tango / en clave de Tango

Ruperto Long, l'auteur de No dejaré memorias, s'est associé au musicien Alberto Magnone, deux chanteurs et une actrice (sa propre fille), pour produire ce spectacle placé sous l'inspiration d'Horacio Ferrer, un des plus grands poètes du tango, à qui R. Long a également consacré un livre. Le spectacle vient d'être présenté en France avec succès.
«Le spectacle Lautréamont en clef de tango est inspiré par l'idée selon laquelle la poésie française de la seconde moitié du XIXe siècle a fortement influencé les poètes du tango (...). Baudelaire, Verlaine, Rimbaud et le franco-uruguayen Lautréamont ont influencé Gardel, Le Pera, Discépolo, Manzi et Càtulo, parmi d'autres».

5/17/2015

Gérard Brach: de Maldoror à Polanski

Avec un peu de retard, un rappel (article de Jean-Luc Douin, Le Monde, 13 septembre 2006) :

Féru de surréalisme, Brach réalise une série de dessins inspirés des 
Chants de Maldoror de Lautréamont, les porte à une galerie de la rive gauche qui les égare. Ses rêves artistiques s’effondrent, il devient assistant de production dans les années 1950, puis attaché de presse pour la Twentieth Century Fox.
Séduit par son imagination et par son goût du fantastique, Roman Polanski lui demande d’écrire le scénario de son court métrage La Rivière de diamants (1963). Amis et complices, les deux hommes collaboreront ensemble pour Répulsion (1964), Cul de sac(1965), Le Bal des vampires (1967), Quoi ? (1973), Le Locataire (1975), Tess (1978),Pirates (1986), Frantic (1988), Lunes de fiel (1992).
On a fait des univers clos la marque de fabrique de Roman Polanski, mais c’était d’abord celle de Gérard Brach, agoraphobe, qui vécut plusieurs années enfermé dans son appartement.
Il a aussi travaillé pour Claude Berri (Le Vieil homme et l’enfant, 1967, et Jean de Florette et Manon des sources d’après Marcel Pagnol, César du meilleur scénario 1987), pour Bertrand Blier (La Femme de mon pote, 1983), Pierre-William Glenn (Les Enragés, 1985), Eric Rochant (Anna Oz, 1995). Ainsi que pour Marco Ferreri (Rêve de singe, 1977,Pipicacadodo, 1980), Jean-Jacques Annaud (La Guerre du feu, César du meilleur scénario 1982, Le Nom de la rose d’après Umberto Eco, 1986, L’Ours, 1988, et L’Amantd’après Marguerite Duras, 1992), Michelangelo Antonioni (Identification d’une femme, 1982), Andréï Konchalovsky (Maria’s Lovers, 1984), Otar Iosseliani (Les Favoris de la lune, 1985), Roland Joffé (La Cité de la joie, 1992).
Gérard Brach avait lui-même réalisé deux films, La Maison (1970) et Le Bateau sur l’herbe (1971), tous deux marqués par son goût des personnages cocasses et des situations saugrenues.

5/12/2015

Faurisson et Legrand chez Polac en 1971

K. Saliou nous communique cet échange retrouvé (production INA en 1975) entre Gérard Legrand et Robert Faurisson, qui venait de publier sa thèse, sur le plateau de l'émission de Michel Polac, Post-Scriptum, du 27 avril 1971. Heureuse époque, soi dit en passant, où la télévision permettait de débattre de littérature avec style. C'était avant que R. Faurisson ne s'engage sur d'autres terrains, beaucoup moins drôles. On n'ignorera pas que cet enregistrement mis en ligne sur un site russe participe des efforts du mouvement «révisionniste» en faveur de Faurisson dans un but qui n'a pas grand chose à voir avec Lautréamont.

«SUR UNE PHOTOGRAPHIE D’ISIDORE DUCASSE»

Le prolifique dénicheur de raretés "Monsieur N." publie sur son blog toujours fertile en découvertes un article d'un globe-trotter injustement oublié, Léon Kochnitzky, qui avait visité Montevideo quand il était encore temps. C'est ainsi, en allant à la rencontre des littérateurs locaux, qu'il avait pu se faire montrer le fameux daguerréotype aujourd'hui perdu d'Isidore Ducasse:
«Ceux qui ont eu le privilège de le voir peuvent se compter sur les doigts d’une main, et leurs témoignages restent extrêmement imprécis. On peut citer cependant Jules Supervielle ; le poète uruguayen Pedro Leandro Ipuche, auteur par ailleurs d’une mince plaquette Isidoro Luciano Ducasse, Conde de Lautréamont, poeta uruguayo (Pena Hnos., Imp. 1926) ; Armand Vasseur, poète ami des deux frères Guillot-Muñoz, dont la famille fut liée aux Ducasse ; et enfin le peintre Melchor Méndez Magariños qui réalisa deux gravures sur bois d’après la photographie en pied d’Isidore Ducasse, à la demande d’Alvaro Guillot-Muñoz.»