2/20/2025

Wolf on Saliou


Compte-rendu paru dans la revue Nineteenth French Studies (extraits)

Saliou, Kevin. Le Réseau de Lautréamont: itinéraire et stratégies d’Isidore DucasseClassiques Garnier, coll. Études romantiques et dix-neuviémistes, 2021, pp. 318, ISBN 978-2-406-11512-0

In Le Réseau de Lautréamont: itinéraire et stratégies d’Isidore Ducasse, Kevin Saliou tells the story of a failure and an eventual success. Isidore Ducasse (1846–70), better known by his nom de plume Comte de Lautréamont, was born to French parents in Uruguay before moving to Paris to pursue a literary career. Despite his best efforts, he failed to make a name for himself, dying in obscurity at only twenty-four amidst the Siege of Paris. Many years after his death, he finally gained recognition for his strange and macabre Chants de Maldoror. This bizarre and beguiling work, coupled with a lack of information about the author’s short life, has engendered a host of legends about Lautréamont as a mysterious, possibly insane poète maudit.

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Overall, Saliou’s work offers a compelling narrative of how Ducasse tried, failed, and finally managed to circulate his work. He corrects the myth of Lautréamont as a crazed recluse, situating him instead in a specific time and place. This book is a welcome addition to Lautréamont scholarship, particularly for its blend of sociology and literary history. Indeed, Saliou’s meta-reflections on his methods will be useful to many scholars. The blurred boundary between an author and his persona could have been further teased apart, given that the distinction between Ducasse and Lautréamont (which Saliou uses interchangeably) is central to his discussion of the real author versus the myths surrounding him. Lastly, if Saliou’s goal is in part to “cartographier” Ducasse’s “trajectoire d’écrivain en construction” (8), then perhaps actual maps of the city—that compare Ducasse’s locales with those of his editors, other interlocutors, or even places frequented by the gay community detailed in chapter two, for example—may have further supported the book’s goal of understanding Ducasse’s life and literary strategies in Paris. Le Réseau de Lautréamont nevertheless remains an impressive and valuable study for scholars interested in Lautréamont, nineteenth-century publishing practices and literary circles, and literary history. Not only does Saliou fill in many lacunae about Ducasse’s life and times, but he also showcases the rich possibilities of interdisciplinary literary studies.

2/14/2025

Bachelard, le retour


Les éditeurs sont de curieux commerçants. Corti nouvelle manière a décidé de rééditer le fameux essai de 1939.  Bonne idée, dira-t-on, même si les rééditions de 1956, 1963 ou 1986 ne sont pas introuvables (il y en a sans doute eu d'autres, sans compter les réimpressions).. Mais sans une phrase de présentation, pas un mot d’explication! Il faut aller sur le site de l'éditeur pour avoir un petit extrait mais rien d'autre.

Un marchand coutumier des prix forts propose un exemplaire de 1939 avec dédicace autographe pour 518€ (pourquoi pas 519,99?). Un autre, moins gourmand, se contente de 20€, il est vrai sans dédicace.
















2/05/2025

Isidore académicien imaginé par ChatGPT


Isidore Ducasse, plus connu sous le nom de Comte de Lautréamont, aurait 40 ans dans ce contexte imaginaire où il est reçu à l'Académie française. On peut l’imaginer portant un costume élégant, mais quelque peu décalé par rapport aux conventions académiques, avec des touches d'excentricité qui rappellent sa personnalité complexe et son style littéraire singulier.

Il serait au centre de l'assemblée, son visage marqué par les années, mais aussi par une certaine aura de génie maudit. Son regard, intense et un peu défiant, croise celui de ses confrères de l'Académie, comme un homme qui a traversé les épreuves du temps sans céder à l'orthodoxie.

Dans sa main, il tient une épée, mais pas une épée quelconque : elle est ornée d'un acarus sarcopte, un petit parasite qui rappelle sa vision de la nature humaine, parfois perçue comme violente et pleine de contradictions. L’acarus, magnifié sur la garde de l’épée, semble presque figé dans un mouvement de dévorante prolifération. Cette image, à la fois d'apparence noble et grotesque, représente peut-être l'union de la rigueur académique et de l'obsession de la décadence, deux thèmes chers à Lautréamont.

Les murs de l'Académie française, avec leurs boiseries classiques et leurs lustres dorés, contrastent avec l'ambiance un peu macabre que dégage l'épée et l’acarus, introduisant une tension entre la formalité du lieu et la radicalité de l'invité. Derrière lui, les autres membres de l'Académie le regardent, à la fois perplexes et fascinés par cette figure énigmatique qui semble venir d’un autre monde, un monde où la poésie et la subversion s'entrelacent.