10/31/2014

Madame Isidore Ducasse

Voici une dizaine d'années, une performeuse américaine du nom de Shishaldin, dans un grand élan d'amour rétrospectif pour la personne et l'oeuvre de Ducasse, avait décidé de se prévaloir d'une loi permettant dans certaines circonstances les mariages posthumes (article 17.1 du Code civil promulgué en 1959 après la catastrophe de Malpasset). On ne sait si la demande qu'elle avait adressée au Président Chirac a abouti et l'artiste ne semble pas s'être beaucoup manifestée depuis 2004.
C'est Kevin Saliou qui a retrouvé les traces de cette tentative de passer la corde au cou d'Isidore plus d'un siècle après sa mort. On peut douter de l'enthousiasme qui aurait accueilli cette fiancée imprévue.

10/29/2014

Scandaleux

Entre Lacan et Lolita, Lautréamont devait évidemment avoir sa place, toute désignée, dans Le Dictionnaire des Scandaleux.  Il y est en excellente compagnie. C'est Claire Aubé qui signe la page qui lui est réservée dans ce numéro Hors-Série du Nouvel Observateur (No 87, octobre-novembre 2014). Elle signe également les articles consacrés à Colette, à Jarry, à Rimbaud, à Villon ...et au Kama-Sutra. Dans le même dossier Annie Lebrun parle de Sade (son exposition actuelle autour de Sade au Musée d'Orsay n'a pas vraiment convaincu).

10/08/2014

«Lautréamont, un schizophrène?»

Lautréamont, un schizophrène ? Les connaisseurs savoureront ce morceau d'anthologie «psychobiographique» illustré, on ne sait pourquoi, par l'image d'un canot vide sur un lac désert et dont voici la conclusion:
«Ainsi Isidore Ducasse s'est-il identifié à une sorte d'éternel enfant asexué proche d'un hermaphrodisme psychique. Il vit son adolescence comme un impossible passage à l'état adulte. Dès lors, il pose un déni et une forme de dégoût pour ce corps en mutation. Dans ce clivage pour lutter contre l'angoisse du temps, Lautréamont renforce sa confusion pathogène, qui est à mettre en parallèle avec son décès à l'âge de 24 ans, comme pour tenter une dernière fois de fuir l'inexorabilité du temps qui passe…»