1/14/2014

Évariste Carrance en 1878

Évariste Carrance, malgré les dizaines de publications qui portent son nom, serait aujourd’hui parfaitement oublié s’il n’avait pas eu le flair de recruter, parmi ses clients désireux de se faire imprimer à compte d’auteur, un certain Isidore Ducasse. L’auteur de Maldoror avait en effet payé fort cher la gloire douteuse de faire paraître en 1869 un extrait du Chant Premier dans Parfums de l’âme, le deuxième volume de la série «Littérature contemporaine», issue des «concours poétiques» gérés depuis sa ville d’Agen par cet entrepreneur en Lettres. Entre 1868 et 1891 Carrance aura ainsi publié 45 volumes, tous oubliables, sauf le second. Sa correspondance avec Ducasse n’a pas survécu mais la lettre que nous reproduisons, bien que datant de dix années plus tard, peut donner une idée de ces échanges disparus. Le volume intitulé Le Progrès, dont il est question dans cette lettre, peut être feuilleté sur le site Gallica de la BnF. Le Travail allait suivre.