Évariste Carrance, malgré les dizaines de publications qui portent son
nom, serait aujourd’hui parfaitement oublié s’il n’avait pas eu le flair
de recruter, parmi ses clients désireux de se faire imprimer à compte
d’auteur, un certain Isidore Ducasse. L’auteur de
Maldoror avait en effet payé fort cher la gloire douteuse de faire paraître en 1869 un extrait du
Chant Premier dans
Parfums de l’âme,
le deuxième volume de la série «Littérature contemporaine», issue des
«concours poétiques» gérés depuis sa ville d’Agen par cet entrepreneur
en Lettres. Entre 1868 et 1891 Carrance aura ainsi publié
45 volumes,
tous oubliables, sauf le second. Sa correspondance avec Ducasse n’a pas
survécu mais la lettre que nous reproduisons, bien que datant de dix
années plus tard, peut donner une idée de ces échanges disparus. Le
volume intitulé
Le Progrès, dont il est question dans cette lettre, peut être feuilleté sur le site Gallica de la BnF.
Le Travail allait suivre.