12/11/2013

Louis Durcour retrouvé?

«Louis Durcour est, avec Joseph Bleumstein et Joseph Durand, un des trois grands inconnus de la dédicace de Poésies I. Quelques générations de chercheurs se sont ducassé les dents pour identifier ce personnage obscur, mais nul Louis Durcour, et même nul Durcour tout court, ne se présentait, comme si ce patronyme n’avait jamais existé. De là à supposer qu’une coquille entachait son nom dans la fameuse dédicace, il n’y avait pas loin.
Or Louis Durcour existe, nous le rencontrons par deux fois avec le moteur de recherche du site Gallica de la BnF, qui donne désormais à tout internaute l’impression très agréable qu’il est un découvreur de premier plan.»
La suite de l'article de Jean-Jacques Lefrère sur le site des nouveaux Cahiers Lautréamont.

11/27/2013

La Tombe d'Albert Lacroix

"Né à Bruxelles le 9 octobre 1834, Albert Lacroix entre dès 1855, après des études non terminées en Philosophie et Lettres puis en Droit à l’Université libre de Bruxelles, dans la maison d’édition de son oncle François-Joseph Van Meenen qui avait acheté une imprimerie non pas pour en tirer de l’argent mais pour propager les idées libérales et démocratiques. Il y donne une impulsion nouvelle avant de fonder en avril 1861 avec quelques associés, parmi lesquels son ami Hippolyte Verboeckhoven (1827-1883), fils du peintre animalier Eugène Verboeckhoven, la maison d’édition et de librairie A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie."
La suite de la longue notice de Philippe Landru sur Lacroix se trouve sur le site du très utile (pour les biographes et les généalogistes) Cimetières de France et d'ailleurs.

11/16/2013

La Chambre de Lautréamont publié en espagnol

El cuarto de Lautréamont

Editores: Edith & Corcal. Editorial Sins Entido, 2013. 19,5 x 26,5 cm. Color. 136 páginas. 20,90 €


«¿Se imaginan una novela gráfica olvidada por el tiempo que languideciera en un olvidado desván? ¿Se imaginan que un golpe de suerte la hiciera llegar a las manos de una dibujante sensible y arrojada? Este es el verdadero comienzo de esta obra. A partir de aquí, su compromiso y la pasión de un editor han sido capaces de devolverla a su verdadero sitio: el corazón de los lectores.

Este esfuerzo tiene mucho de homenaje. De hecho, hay quien se refieren a este relato sobre el París de finales del XIX como la primera novela gráfica de la historia. Y quizá sólo por eso mereciera la pena leer El cuarto de Lautréamont. Pero no es verdad. Hay que leerla porque es un relato poético y misterioso que escapa de la cárcel del tiempo. Porque conecta nuestro espíritu con el de aquellos que vivieron, pensaron y amaron entonces. Porque consigue atraparnos para hacernos deambular por calles, pasajes, plazas que ya no existen nada más que en la memoria de los libros. Y sobre todo, porque nos recuerda que para vivir, hay que saber dejarse llevar por las emociones. Cuando se pasa la última página, le quedará el agradable regusto de haber compartido unos instantes de historia.»
HÉCTOR G. OLARTE | Publicado el 29/10/2013 elcultural 

Merci à Jorge Segovia, MALDOROR ediciones, http://www.maldororediciones.eu

10/20/2013

Icosaèdre

On sait que les Cahiers d'Occitanie entretiennent, grâce à Jean-Pierre Lassalle, un culte toujours vivace pour Isidore. Le No 52 de Juin 2013 poursuit cette oeuvre d'érudition avec de nombreuses références dispersées mais aussi avec trois articles plus substantiels: «L'Icosaèdre à l'honneur», Lautréamont «Lecteur des psaumes de David», «Toujours les Cornets». Dans ce dernier article, J.-P. Lassalle réitère sa lecture papetière de la formule «les cornets dont se compose l'oeuvre de Proudhon». Nous avons déjà fait remarquer ailleurs qu'il s'agit plutôt à notre avis d'une coquille (elles ne sont pas rares dans Maldoror), «cornets» venant pour «carnets». Éditée par Lacroix, l'oeuvre de Proudhon était en effet livrée en manuscrit dans des carnets. Détail qui n'a sans doute pas échappé à Ducasse, en affaires avec Lacroix, l'homme de la Librairie Internationale, toute voisine. Cf. ce qu'en dit l'éditeur moderne de cette oeuvre: «Les Carnets (1843-1864) devaient être publiés en 1865 par Lacroix (le premier éditeur des œuvres complètes et de la correspondance)». 

10/06/2013

On est entré...

Françoise et Joël, les sympathiques animateurs du BAR MALDOROR, 10, rue du Grand Prieuré, 75011 PARIS, nous signalent:
«Passant dans le quartier de la rue du Faubourg Montmartre, nous sommes 
rentrés dans la cour de chez Chartier, et la plaque dont la photo est  jointe, a été enlevée.»
Faut-il ajouter que ce n'est pas la première fois?

9/29/2013

Alejandra Pizarnik et Lautréamont

«Figure majeure de la poésie argentine, suicidée en 1972, à 36 ans, Pizarnik est une sorte de Pythie moderne qui sape le mythe de l’inspiration», selon Louise de Crisnay dans l’article qu’elle lui a consacré dans Libération le 10 avril 2013 pour signaler le début de la publication en français aux Éditions Ypsilon de l’œuvre complète de cette poétesse, pour qui Maldoror fut une référence décisive.
Une jeune universitaire mexicaine, Verónica González Arredondo (Universidad Autónoma de Querétaro) a réalisé un important mémoire sur l’omniprésence de la figure de Lautréamont à toutes les étapes de la recherche tragique d’Alejandra Pizarnik.
On trouvera dans les Cahiers Lautréamont le texte complet de ce travail, Las uniones posibles
entre la poesía de Alejandra Pizarnik y Los Cantos de Maldoror
.
Quelques erreurs factuelles et l’absence de référence aux recherches contemporaines en français sur Isidore Ducasse n’enlèvent rien à l’intérêt de l’étude et permettront de faire la connaissance d’une personnalité et d’une oeuvre exceptionnelles.

9/18/2013

Le massacre continue

S'il fallait ajouter aux mises en garde contre les approximations et les erreurs fréquentes dans les articles de Wikipedia, celui que l'encyclopédie en ligne consacre à Lautréamont fournirait quelques arguments supplémentaires: citations inexactes, erreurs factuelles, références insuffisantes, connaissance manifestement nulle de la recherche sur le sujet depuis une une vingtaine d'années, Lagarde et Michard érigé en autorité et Pleynet devenu «Pleyney» -- entre autres insignes faiblesses. On a vu pire mais cet article aurait fait la joie de Flaubert et aurait pu nourrir son Sottisier.

9/17/2013

Billard

On connaît l'affirmation de Ducasse dans Poésies II
«A travers le gouvernail qui dirige toute pensée poétique, les professeurs de billard distingueront le développement des thèses sentimentales. Le théorème est railleur de sa nature. Il n'est pas indécent. 
Le théorème ne demande pas à servir d'application. »

QUENTIN-MEILLASSOUXSur ce thème -- le billard -- Ducasse ne manquait pas de prédécesseurs, philosophes distingués, de Hume à Kant, ni de successeurs, comme Popper. Aujourd'hui, c'est Quentin Meillassoux qui reprend à son tour l'exemple du billard trouvé chez ces philosophes pour en faire le fil conducteur d'un très riche petit essai sur la «fiction des mondes hors-science». Il y reproduit une nouvelle d'Asimov où figure une exceptionnelle partie de billard entre un homme de théorèmes et un génie des applications -- mais il oublie, hélas!, de citer ce passage de Ducasse, pourtant parfaite expression de sa problématique. On n'oubliera en revanche bien sûr pas dans cette veine l'article «carambolage» du toujours remarquable Dictionnaire du Cacique, de Jacques Noizet.