12/03/2014

La Chambre de Lautréamont: l'expo

On n'en voudra pas trop à Édith et Corcal de faire mourir Ducasse en 1871 puisque cela lui permet des rencontres posthumes imprévues dans le Paris réinventé par cette bande dessinée.


MARDI 25 NOVEMBRE 2014 - SAMEDI 10 JANVIER 2015 
18:30
Fort de Tourneville
Exposition
Entrez dans la chambre d’Isidore Ducasse, célèbre écrivain et comte de Lautréamont, qui vécut et mourut, en 1871, au 9 rue du faubourg Montmartre à Paris.
A travers cette exposition, tirée du roman « La Chambre de Lautréamont » de Edith et Corcal et paru en 2012 aux éditions Futuropolis, Edith vous invite à découvrir le monde déjanté de l’avant-garde littéraire parisienne en 1871, au beau millieu des ruines de la guerre franco-prussienne. Le tout dans un décor de chambre du XIXème.
Ce sera l’occasion de découvrir une partie du travail d’Edith, dessinatrice de bande-dessinée et illustratrice jeunesse du Havre, qui s’illustre depuis 20 ans.
Vernissage de l’exposition > Mardi 25 Novembre > 18h30Entrée Libre

11/24/2014

«Maldoror» a 20 ans

La présentation modernisée du site Maldoror date en effet de 1994. Une version antérieure beaucoup plus artisanale n'a -- semble-t-il -- pas laissé de traces dans les archives des phases archaïques du Web. Partiellement mis à jour mais toujours attentif à tout ce qui concerne Isidore Ducasse et Lautréamont, le site persévère dans son être dématérialisé. Il se trouve relayé pour la publication d'articles substantiels et de documents nouveaux par la publication en ligne des Nouveaux Cahiers Lautréamont, lesquels ont pris la suite des Cahiers Lautréamont imprimés, suspendus après une vie longue et féconde.

11/14/2014

Maldoror Rock'n'Roll

En connaisseur érudit des scènes Rock les plus ésotériques, Kevin Saliou livre pour les Nouveaux Cahiers Lautréamont un inventaire quasi-exhaustif des productions musicales se réclamant d'une manière ou d'une autre de Maldoror (le plus souvent pour l'aspect le plus noir et le plus gore de l'oeuvre de Ducasse). Article à lire ici.

10/31/2014

Madame Isidore Ducasse

Voici une dizaine d'années, une performeuse américaine du nom de Shishaldin, dans un grand élan d'amour rétrospectif pour la personne et l'oeuvre de Ducasse, avait décidé de se prévaloir d'une loi permettant dans certaines circonstances les mariages posthumes (article 17.1 du Code civil promulgué en 1959 après la catastrophe de Malpasset). On ne sait si la demande qu'elle avait adressée au Président Chirac a abouti et l'artiste ne semble pas s'être beaucoup manifestée depuis 2004.
C'est Kevin Saliou qui a retrouvé les traces de cette tentative de passer la corde au cou d'Isidore plus d'un siècle après sa mort. On peut douter de l'enthousiasme qui aurait accueilli cette fiancée imprévue.

10/29/2014

Scandaleux

Entre Lacan et Lolita, Lautréamont devait évidemment avoir sa place, toute désignée, dans Le Dictionnaire des Scandaleux.  Il y est en excellente compagnie. C'est Claire Aubé qui signe la page qui lui est réservée dans ce numéro Hors-Série du Nouvel Observateur (No 87, octobre-novembre 2014). Elle signe également les articles consacrés à Colette, à Jarry, à Rimbaud, à Villon ...et au Kama-Sutra. Dans le même dossier Annie Lebrun parle de Sade (son exposition actuelle autour de Sade au Musée d'Orsay n'a pas vraiment convaincu).

10/08/2014

«Lautréamont, un schizophrène?»

Lautréamont, un schizophrène ? Les connaisseurs savoureront ce morceau d'anthologie «psychobiographique» illustré, on ne sait pourquoi, par l'image d'un canot vide sur un lac désert et dont voici la conclusion:
«Ainsi Isidore Ducasse s'est-il identifié à une sorte d'éternel enfant asexué proche d'un hermaphrodisme psychique. Il vit son adolescence comme un impossible passage à l'état adulte. Dès lors, il pose un déni et une forme de dégoût pour ce corps en mutation. Dans ce clivage pour lutter contre l'angoisse du temps, Lautréamont renforce sa confusion pathogène, qui est à mettre en parallèle avec son décès à l'âge de 24 ans, comme pour tenter une dernière fois de fuir l'inexorabilité du temps qui passe…»

9/24/2014

TNS / «Les Chants de Maldoror» de Lautréamont par Matthias Hejnar

«Pour la première fois, un principe d’audition  publique offrant la possibilité aux étudiants acteurs de trois grandes écoles d’acteurs de se faire connaître. Nous avons proposé au TNS (Théâtre national de Strasbourg ) à l’ENSATT (école nationale supérieure des arts et techniques du spectacle, à Lyon) et à l'ESAD (école supérieure d'art dramatique, à Paris), d’inaugurer cette première série d’auditions. Trois écoles avec lesquelles le service de la fiction de France Culture a noué un véritable partenariat au fil des années en accueillant régulièrement les étudiants  pour des stages donnant lieu à enregistrements en studio ou en public pour l’antenne. Pour ce nouveau programme de France Culture Plus, chaque étudiant - acteur a lu à voix haute et enregistré un texte de son choix, puisé dans le patrimoine littéraire et dramatique mondial. Les élèves techniciens du son ont pour leur part proposé une carte postale sonore. Chaque semaine, les internautes découvriront de nouveaux visages, de nouvelles voix  et de nouveaux textes. L’ensemble formera un catalogue unique, disponible pour tous les réalisateurs et metteurs en scène à la recherche d’acteurs»

Maldoror au Théâtre d'Or

                                             SPECTACLE                                              
Le 29 septembre à 20h00 au Clan Destino


                                             ATELIERS                                             


                                             DU CÔTE DES AMIS                                 

LES CHANTS DE MALDOROR

d'Isidore Ducasse,
Comte de Lautréamont

 


Créé et interprété par Cécile Duval

"O cheveu, tu le vois toi-même, de tous les côtés je suis assailli par le sentiment déchaîné de ma dépravation."


18 rue des Envierges Paris

9/20/2014

Une critique inconnue des Chants de Maldoror

À lire dans les Cahiers Lautréamont: un nouvel article de J.-J. Lefrère à propos d'une critique inconnue des Chants de Maldoror dans Le Figaro en 1891:
« En page 5 du Figaro du 28 janvier 1891, dans la Revue bibliographique tenue par Philippe Gille, entre le compte rendu d’une biographie du collectionneur Eugène Piot par Edmond Bonnaffé, parue chez E. Charavay, et celui d’une comédie en quatre actes, Les Étapes de Gutenberg, de Louis Leriche, chez l’éditeur Chavannac, on lit une critique des Chants de Maldoror, réédités l’année précédente par Léon Genonceaux.»


Raoul Vaneigem
ISIDORE DUCASSE
E IL CONTE DI LAUTRÉAMONT
NELLE POESIE
30 pagine 9 x 18 cm
SFr. 5, - /Lit 4.000
disegni di Paolo Mazzuchelli
EDIZIONI L’"AFFRANCHI"
casella postale 53
Salorino (Svizzera)

Carte postale. Suisse© EDIZIONI L’"AFFRANCHI" - SALORINO

8/29/2014

Hinstin



[Recueil. Photographies représentant Gustave Hinstin et sa famille] - 1Dédicataire des Poésies, Gustave Hinstin avait posé pour le photographe avec sa famille. L'album résultant est consultable eńligne sur le site de BnF.

Du plagiat au second degré

Un site consacré aux contemporains de Germain Nouveau fait une intéressante observation:
"...on lit dans un ouvrage de Bonald la maxime suivante :
« 9. Les grandes pensées viennent du cœur, dit Vauvenargues. Cette maxime est incomplète, et il aurait dû ajouter : les grandes et légitimes affectations viennent de la raison.[1] »
L’ouvrage, paru peu avant la publication des Poésies, a pu servir à Ducasse pour sa reprise. Si cette maxime est bien la source de Ducasse, il ne faut plus dire que Ducasse corrige Vauvenargues, mais que Ducasse corrige Bonald corrigeant Vauvenargues. Si Ducasse s’était inspiré de cette maxime de Bonald plutôt que de celle de Vauvenargues, cela signifie non pas uniquement qu’il veut innover en corrigeant les écrivains antérieurs, mais qu’il s’inscrit dans (ou se positionne en rapport avec) la tradition du commentaire apporté sur l’héritage intellectuel. « Rien n’est dit. L’on vient trop tôt depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes. Sur ce qui concerne les mœurs, comme sur le reste, le moins bon est enlevé. Nous avons l’avantage de travailler après les anciens, les habiles d’entre les modernes. » écrit Ducasse (II, 154). Tout est dit. C’est cette esthétique d’un progrès intellectuel constant que ce poète défend."

8/23/2014

Sircos et l’égoïsme

Fragments trouvés dans la poche d'un pendu. 1er fragment. De l’égoïsme dans la vie. Cette mince brochure d'Alfred Sircos (Paul Emion) avait paru chez Gosselin en 1864. Le thème de l’égoïsme était très répandu dans la littérature philosophico-moralisante de l'époque mais tous les auteurs qui en ont traité ne furent pas du groupe choisi des amis de l'auteur des Poésies.
Norbert Gaulard a retrouvé un exemplaire de ces rarissimes Fragments et nous en permet aimablement la reproduction. On pourra y percevoir une assez grande proximité de thème et de ton avec le Ducasse de Poésies. Ce premier fragment fut-il suivi d'au moins un second? S'il existe, peut-être le retrouvera-t-on un jour. 

8/18/2014

Kim Ouweleen est un artiste néerlandais qui vit et travaille à Amsterdam. On trouvera sur son site plusieurs des illustrations réalisées pour exprimer sa passion pour les Chants de Maldoror.

«Il vient de mourir, presque inconnu...»

La suite sur le «maître caboteur», «vieux marin», «capitaine au long cours» du Chant Cinquième dans les Cahiers Lautréamont numériques.

7/10/2014

Maldoror romain


Francesca Woodman était une brillante photographe, aujourd'hui célèbre, mais dont la carrière s'est interrompue à 22 ans, en 1981, quand elle s'est jetée du haut d'un toit. La librairie romaine Maldoror l'avait exposée et l'on a préservé ce carton d'invitation, trace de la malédiction maldororienne?

7/07/2014

Térandros

Térandros, l'étrange ouvrage maldororien de Gabriel Julliot de la Morandière, publié en  1911, vient d'être numérisé sur l'exemplaire de la bibliothèque de l'Université Vanderbilt (Nashville), par  Y. Boyer  à la demande de E. André III,  Cet ouvrage avait été commenté et partiellement reproduit dans les Cahiers Lautréamont,  1er semestre 1988, Livraisons V et VI, par Roland Chastrom.  

Le document au complet est maintenant disponible en ligne.

L'image ci-contre reproduit la couverture de l'exemplaire que possédait André Breton


E. André III: San Francisco/Oakland/Modesto: Californie, États-Unis. 

5/23/2014

Maldoror sur les planches

Les Chants de Maldoror
Samedi 7 juin à 20h30

Créé et interprété par Cécile Duval
«Et c’est l’écriture le monstre des monstres, l’hybride absolu, le corps dans tous ses organes, qui contient tout mais se démultiplie, qui se meut continuellement et ne se laisse jamais circonscrire, où le poète se crée et se recrée sans cesse, démiurge farceur qui se moque du lecteur pour mieux l’embrasser ou l’égorger.

Sur scène, l’apparition a lieu. Cécile Duval se matérialise dans ce corps des mots qui ouvre un espace d’où la parole va jaillir. Et elle jaillit, elle fuse, elle modèle la langue dans une gangue de silence auréolée de sons. Tour à tour menaçante, provocante, dangereuse, elle nous pousse peu à peu vers un comique éclatant où l’insolence scintille. Et l’insolence scintille rendant à chaque mot le rayonnement possible d’un astre lointain.»

Le Clan Destino
18 rue des Envierges 750120 PARIS
M° Pyrenées

5/17/2014

Lautréamont à l'encan

http://romanticagony.com/fr/catalogue/detail/5/12/11588. LAUTREAMONT - Les chants de Maldoror. (Chants I, II, III, IV, V, VI).  Paris, Bruxelles, en vente chez tous les libraires, 1874,  in-8 (qqs lég. rousseurs), maroq. grenat signé Studio Ars Libri - Oosterbeek, dos doré lisse, t. dorée, couv. non cons.
Ed. orig. avec nouveau faux titre (mention fictive d'impr. "Bruxelles, typ. de E. Wittmann"). La 1ère éd. avait été publiée en 1869 à Paris par Lacroix-Verboeckhoven mais la maison n'osa mettre le livre en vente. Une dizaine d'ex. furent distribués par Lautréamont, dont on en retrouve à peine sept. Quatre ans après, la presque totalité du tirage fut rachetée par Rozez à Bruxelles mais le succès du livre ne commença véritablement qu'après sa redécouverte par les poètes de "La jeune Belgique".  Ref. Vicaire V-103. Talvart et Place, XI, p. 341.
s

589. LAUTREAMONT - Les chants de Maldoror. Illustrations de René Magritte.  Bruxelles, Edit. "La Boétie", 1948,  in-8, br., couv. ill. (partiellement fendue, mouill. sur le plat inf.). Intérieur frais, bon ex.
Premier tirage des 77 illustrations de Magritte, dont celle de la couv. & 12 hors-texte. Tirage à 4100 ex. + qqs h.c., tous sur pur chiffon (n. 1557).  Ref. Mariën, L'activité surréaliste en Belgique, p. 437. Schwilden, Magritte livre l'image, 163.
s

590. LAUTREAMONT - Oeuvres complètes contenant les Chants de Maldoror, les Poésies, les Lettres, une introduction par André Breton, des illustrations par Victor Brauner, Oscar Dominguez, Max Ernst, Espinoza, René Magritte, André Masson, Matta Echaurren, Joan Miro, Paalen, Man Ray, Seligmann, Tanguy (...).  Paris, G.L.M., 1938,  pet. in-8, br. Ex. non coupé.
Edit. illustrée par les plus importants représentants du surréalisme de 12 pl. hors texte reprod. en noir, avec la préface de Breton en édition originale. Tirage à 1120 ex. Un des 1000 sur vélin (n. 369). 

(Vente aux enchères  des 16 et 17 mai 2014.
Information communiquée par Baudoin Contzen)