Tout sur Isidore Ducasse et Lautréamont.
Textes, Documents, Actualités, Bibliographie
12/26/2018
12/09/2018
Helmholtz
L'excellente revue Alliage. Culture-Science-Technique consacre une grande partie de son no. 79 (été 2018) à un imposant dossier sur «Hermann von Helmholtz. Musique et physique».
Les ducassiens liront avec un intérêt particulier l'article très érudit de Stéphane Le Gars sur La réception française des travaux de Hermann von Helmholtz.
On ne lui reprochera évidemment pas d'ignorer la fameuse citation du Chant VI: « Le système des gammes, des modes et de leur enchaînement harmonique ne repose pas sur des lois naturelles invariables, mais il est, au contraire, la conséquence de principes esthétiques qui ont varié avec le développement progressif de l’humanité, et qui varieront encore ».La Théorie physiologique de la musique fondée sur l’étude des sensations auditives venait de paraître en français (traduit de l’allemand par M.G. Guéroult, ancien élève de l’Ecole Polytechnique, 544 p., Masson 1868), comme le rappelle le Dictionnaire du Cacique : «Seule citation entre guillemets des Chants de Maldoror, l’emprunt ne fut rendu à son auteur que fin 1990 par l’universitaire Henri Béhar, lequel, juré, l’avait relevé, dûment référencé, à la page 36 d’une thèse soutenue en juin 1990 à la Sorbonne nouvelle par Miss Jane Sally Norman, Mise en scène du corps : vers une nouvelle plastique scénique. La phrase citée est mise en évidence par Helmholtz lui-même, qui l’a mise en italiques. Elle se trouve tout au début de la troisième partie du livre, AFFINITÉS DES SONS – GAMMES ET TONALITÉS, au chapitre XIII intitulé Aperçu historique des différents principes qui ont présidé à la formation des différents styles dans le développement de la musique.»
Nous avions nous-même fait observer que cette source pouvait en cacher une autre: le n° 29 du 20 juin 1868 de la Revue des cours littéraires de la France et de l’étranger, qui donnait précisément cette même citation. Sans exclure bien sûr la possibilité -- on le connaît -- qu'Isidore l'ait trouvée dans une autre publication que nous ne connaissons pas...
Illustration: le résonateur de Helmholtz
Les ducassiens liront avec un intérêt particulier l'article très érudit de Stéphane Le Gars sur La réception française des travaux de Hermann von Helmholtz.
On ne lui reprochera évidemment pas d'ignorer la fameuse citation du Chant VI: « Le système des gammes, des modes et de leur enchaînement harmonique ne repose pas sur des lois naturelles invariables, mais il est, au contraire, la conséquence de principes esthétiques qui ont varié avec le développement progressif de l’humanité, et qui varieront encore ».La Théorie physiologique de la musique fondée sur l’étude des sensations auditives venait de paraître en français (traduit de l’allemand par M.G. Guéroult, ancien élève de l’Ecole Polytechnique, 544 p., Masson 1868), comme le rappelle le Dictionnaire du Cacique : «Seule citation entre guillemets des Chants de Maldoror, l’emprunt ne fut rendu à son auteur que fin 1990 par l’universitaire Henri Béhar, lequel, juré, l’avait relevé, dûment référencé, à la page 36 d’une thèse soutenue en juin 1990 à la Sorbonne nouvelle par Miss Jane Sally Norman, Mise en scène du corps : vers une nouvelle plastique scénique. La phrase citée est mise en évidence par Helmholtz lui-même, qui l’a mise en italiques. Elle se trouve tout au début de la troisième partie du livre, AFFINITÉS DES SONS – GAMMES ET TONALITÉS, au chapitre XIII intitulé Aperçu historique des différents principes qui ont présidé à la formation des différents styles dans le développement de la musique.»
Nous avions nous-même fait observer que cette source pouvait en cacher une autre: le n° 29 du 20 juin 1868 de la Revue des cours littéraires de la France et de l’étranger, qui donnait précisément cette même citation. Sans exclure bien sûr la possibilité -- on le connaît -- qu'Isidore l'ait trouvée dans une autre publication que nous ne connaissons pas...
Illustration: le résonateur de Helmholtz
12/08/2018
728 Maldoror
Le nouveau moteur de recherche Isidore (tiens!), «Assistant de recherche en Sciences humaines et Sociales», répertorie 728 occurences du mot «Maldoror» dans les diverses banques de données qu'il moissonne.
Pour l'interroger: https://isidore.science/
Pour l'interroger: https://isidore.science/
ISIDORE est un moteur de recherche permettant l'accès aux données numériques des sciences humaines et sociales (SHS). Ouvert à tous et en particulier aux enseignants, chercheurs, doctorants et étudiants, il s'appuie sur les principes du web de données et donne accès à des données en accès libre (open access).
ISIDORE offre également une boîte à outils (ISIDORE à la demande) qui permet — sur demande, d'enrichir, de catégoriser et d'annoter à l'aide de référentiels scientifiques des données de la recherche.
ISIDORE est une réalisation de la très grande infrastructure de recherche Huma-Num (CNRS, Aix-Marseille Université, Campus Condorcet).
12/07/2018
De nouveaux Cahiers Lautréamont en 2019
Les Cahiers Lautréamont reparaîtront en novembre 2019 sous une forme totalement nouvelle. Ils seront publiés chez Classiques Garnier à raison d’un numéro par an. En attendant, les Cahiers numériques sont toujours là et bien là:
https://cahierslautreamont.wordpress.com/
11/29/2018
Maldoror chez les Dogons
Les travaux de l'ethnologue Marcel Griaule sont justement célèbres. Mais sait-on que Lautréamont était l'une de ses sources d'inspiration essentielles, du moins dans certains de ses écrits beaucoup moins connus?
Un article d'Éric Joly dans la revue L'Homme l'exposait clairement:
Un article d'Éric Joly dans la revue L'Homme l'exposait clairement:
«Pour ce livre [Le Bréviaire du Captain B’Hôol] comme pour une partie des publications ultérieures de Griaule, l’influence la plus déterminante est, de toute évidence, Lautréamont. Il faut d’ailleurs noter que Le Bréviaire du Captain B’Hôol est écrit au moment où les Chants de Maldoror et les Poésies d’Isidore Ducasse, alias Comte de Lautréamont, viennent d’être redécouverts, republiés et encensés, en particulier par Breton et les autres surréalistes. Les points communs sont multiples entre les œuvres de jeunesse de Lautréamont et de Griaule : ironie provocante vis-à-vis de leurs pairs, ton anticlérical, détournement parodique de fragments connus de textes bibliques ou homériques, « catéchisme » immoral enseigné par Maldoror et par B’Hôol, juxtaposition inattendue d’images a priori indépendantes, et, enfin, collection de pensées ou d’aphorismes notés à la suite.»
10/26/2018
Qui n'a pas son Maldoror 1874?
Pierre Saunier, 22 rue de Savoie, Paris 6e
www.pierre-saunier.fr
9/28/2018
Maldoror: de plus en plus rare
Le dernier catalogue de la Librairie Vrain propose une authentique rareté: un exemplaire en parfaite condition, somptueusement relié, de l'édition du Chant Premier chez Balitout, Questroy et Cie en 1868. Les collectionneurs sérieusement motivés pourront s'enquérir du prix auprès de la Librairie.
[Source: J.-P. Goujon]
[Source: J.-P. Goujon]
Maldoror 1874: L'escalade se poursuit
9/20/2018
Maldoror a la cote
L'escalade des prix se poursuit. Les Chants se font de plus en plus nombreux sur le marché (quand il ne s'agit pas des mêmes exemplaires vite revendus avec une solide plus-value). Verra-t-on éclater une bulle spéculative, comme pour les subprimes?
La vente Binoche et Giquello de la collection Loliée aura lieu le 9 octobre. Événement rarissime, les amateurs auront le choix entre deux exemplaires - mais à des montants bien différents puisque l'un est de l'originale de 1869 (estimation de 100000 à 150000€) et l'autre de 1874 (estimation de 3000 à 4000€).
https://bit.ly/2OFKhEm
Si ces lots vous échappent vous pourrez vous consoler grâce au reste du catalogue où foisonnent les Barbey, Baudelaire, Corbière, Flaubert, Mallarmé, etc.
https://bit.ly/2xqXM4t
7/10/2018
Maldoror rue St-Ambroise
Le Bar Maldoror tenu depuis de nombreuses années par un couple de passionnés de Lautréamont a déménagé. Si vous voulez tout savoir sur Isidore Ducasse et son oeuvre, entrez prendre un verre dans l'accueillant petit bar du 9 rue St Ambroise: chaleur humaine et érudition garanties.
Un mariage newyorkais sous le signe de Maldoror
Bertrand Combaldieu raconte dans les Cahiers Lautréamont sa découverte de l’extraordinaire cérémonie qui a uni deux artistes newyorkais en 2002, documents à l’appui.
6/15/2018
L'AAPPFID à Montevideo
Les 7, 8 et 9 juin 2018 s'est tenu à Montevideo le IIe Congrès réunissant les associations uruguayenne et argentine d'études françaises, avec pour thème principal «Ducasse, Lautréamont, Maldoror», sous l'impulsion d'Alma Bolòn et de Susana Artal. L'AAPPFID se devait d'y être, pour y retrouver ses amis et partenaires montévidéens (Ruperto Long Garat, Hebert Benitez Pezzoolano, Jacques Duprey, entre autres) et reprendre les recherches biographiques sur Isidore Ducasse, ses parents ainsi que sur l’environnement social et culturel uruguayen de l'époque. De nombreux documents nouveaux ont pu être retrouvés. Ils seront présentés ultérieurement dans les Cahiers Lautréamont en ligne et dans la future Revue Lautréamont. Les commémorations en préparation pour 2020 promettent d'être passionnantes!