La vie d'Isidore Ducasse est le terreau de choix des biografictions les plus fantaisistes, c'est connu. Le chapitre «Parapluies et machine à coudre» de l'actuelle «exposition du centenaire» (rien que ça), vise un record olympique. Le podcast (citation ci-dessous) illustrant ce chapitre laisse généreusement à Isidore jusqu'à 23 ans pour disparaître. Mais le document projeté sur les cimaises ne va, lui, chichement, que jusqu'à 21 ans! Qu'est-ce que Maldoror peut bien avoir fait aux commissaires (c'est bien de lui, notons-le) pour les troubler à ce point? On ne l'a pas vérifié mais on peut s'interroger sur le reste des textes offerts aux badauds qui défilent devant quelques chefs-d'oeuvre perdus dans une nuée de productions maniéristes répétant ad nauseam pendant plusieurs décennies la rhétorique visuelle inventée dans les années 20.
[Podcast] «3. Parapluie et machine à coudre
[mélodie mystérieuse au piano]
L’écrivain Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont, mort en 1870 à l’âge de vingt-trois
ans, est redécouvert par Philippe Soupault et rapidement célébré par les surréalistes.
Leur fascination tient, entre autres, à un vers des Chants de Maldoror : « beau […]
comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et
d'un parapluie ! » Cette rencontre arbitraire s’imposera comme la définition de la
beauté pour les surréalistes.»