12/09/2018

Helmholtz

L'excellente revue Alliage. Culture-Science-Technique consacre une grande partie de son no. 79 (été 2018) à un imposant dossier sur «Hermann von Helmholtz. Musique et physique». 
Les ducassiens liront avec un intérêt particulier l'article très érudit de Stéphane Le Gars sur La réception française des travaux de Hermann von Helmholtz
On ne lui reprochera évidemment pas d'ignorer la fameuse citation du Chant VI:  « Le système des gammes, des modes et de leur enchaînement harmonique ne repose pas sur des lois naturelles invariables, mais il est, au contraire, la conséquence de principes esthétiques qui ont varié avec le développement progressif de l’humanité, et qui varieront encore ».La Théorie physiologique de la musique fondée sur l’étude des sensations auditives venait de paraître en français (traduit de l’allemand par M.G. Guéroult, ancien élève de l’Ecole Polytechnique, 544 p., Masson 1868), comme le rappelle le Dictionnaire du Cacique «Seule citation entre guillemets des Chants de Maldoror, l’emprunt ne fut rendu à son auteur que fin 1990 par l’universitaire Henri Béhar, lequel, juré, l’avait relevé, dûment référencé, à la page 36 d’une thèse soutenue en juin 1990 à la Sorbonne nouvelle par Miss Jane Sally Norman, Mise en scène du corps : vers une nouvelle plastique scéniqueLa phrase citée est mise en évidence par Helmholtz lui-même, qui l’a mise en italiques. Elle se trouve tout au début de la troisième partie du livre, AFFINITÉS DES SONS – GAMMES ET TONALITÉS, au chapitre XIII intitulé Aperçu historique des différents principes qui ont présidé à la formation des différents styles dans le développement de la musique.» 
Nous avions nous-même fait observer que cette source pouvait en cacher une autre: le n° 29 du 20 juin 1868 de la Revue des cours littéraires de la France et de l’étranger, qui donnait précisément cette même citation. Sans exclure bien sûr la possibilité -- on le connaît -- qu'Isidore l'ait trouvée dans une autre publication que nous ne connaissons pas...

Illustration: le résonateur de Helmholtz

12/08/2018

728 Maldoror

Le nouveau moteur de recherche Isidore (tiens!), «Assistant de recherche en Sciences humaines et Sociales», répertorie 728 occurences du mot «Maldoror» dans les diverses banques de données qu'il moissonne.

Pour l'interroger: https://isidore.science/

ISIDORE est un moteur de recherche permettant l'accès aux données numériques des sciences humaines et sociales (SHS). Ouvert à tous et en particulier aux enseignants, chercheurs, doctorants et étudiants, il s'appuie sur les principes du web de données et donne accès à des données en accès libre (open access).
ISIDORE offre également une boîte à outils (ISIDORE à la demande) qui permet — sur demande, d'enrichir, de catégoriser et d'annoter à l'aide de référentiels scientifiques des données de la recherche.
ISIDORE est une réalisation de la très grande infrastructure de recherche Huma-Num (CNRS, Aix-Marseille Université, Campus Condorcet).

12/07/2018

De nouveaux Cahiers Lautréamont en 2019

Les Cahiers Lautréamont reparaîtront en novembre 2019 sous une forme totalement nouvelle. Ils seront publiés chez Classiques Garnier à raison d’un numéro par an. En attendant, les Cahiers numériques sont toujours là et bien là:
https://cahierslautreamont.wordpress.com/

11/29/2018

Maldoror chez les Dogons

Les travaux de l'ethnologue Marcel Griaule sont justement célèbres. Mais sait-on que Lautréamont était l'une de ses sources d'inspiration essentielles, du moins dans certains de ses écrits beaucoup moins connus?
Un article d'Éric Joly dans la revue L'Homme l'exposait clairement: 
«Pour ce livre [Le Bréviaire du Captain B’Hôol] comme pour une partie des publications ultérieures de Griaule, l’influence la plus déterminante est, de toute évidence, Lautréamont. Il faut d’ailleurs noter que Le Bréviaire du Captain B’Hôol est écrit au moment où les Chants de Maldoror et les Poésies d’Isidore Ducasse, alias Comte de Lautréamont, viennent d’être redécouverts, republiés et encensés, en particulier par Breton et les autres surréalistes. Les points communs sont multiples entre les œuvres de jeunesse de Lautréamont et de Griaule : ironie provocante vis-à-vis de leurs pairs, ton anticlérical, détournement parodique de fragments connus de textes bibliques ou homériques, « catéchisme » immoral enseigné par Maldoror et par B’Hôol, juxtaposition inattendue d’images a priori indépendantes, et, enfin, collection de pensées ou d’aphorismes notés à la suite.»


10/26/2018

Qui n'a pas son Maldoror 1874?



L'inventaire entrepris par B. Combaldieu atteint le nombre de 103 exemplaires aujourd'hui connus. Le 104ème est en vente chez Pierre Saunier, dont le dernier catalogue (magnifique, comme d'habitude) le propose, mais sans donner d'illustration.

Pierre Saunier, 22 rue de Savoie, Paris 6e
www.pierre-saunier.fr

9/28/2018

Maldoror: de plus en plus rare

Le dernier catalogue de la Librairie Vrain propose une authentique rareté: un exemplaire en parfaite condition, somptueusement relié, de l'édition du Chant Premier chez Balitout, Questroy et Cie en 1868. Les collectionneurs sérieusement motivés pourront s'enquérir du prix auprès de la Librairie.
[Source: J.-P. Goujon]





Maldoror 1874: L'escalade se poursuit


Un nouvel exemplaire de l'édition 1874 des Chants de Maldoror est en vente sur eBay. L'enchère démarre modestement à 3950€. L'annonce ne donne pas de détails (quel état intérieur? couvertures conservées? particularités? provenance?) mais les photos de la reliure montrent un livre apparemment bien protégé.