Tout sur Isidore Ducasse et Lautréamont.
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12/22/2017
12/18/2017
Lautréamont revient à Montevideo
MONTEVIDEANA X – JORNADAS AALFF XXXI
Montevideo 7, 8 y 9 de junio 2018
Ce congrès international aura lieu à Montevideo dans le cadre prestigieux de l'université de la República. Quatre axes ont été retenus: l'oeuvre ducassienne, Mai 68, érotisme et sexualité et littérature française et francophone en perspective comparatiste.
Argumentaire:
Lorsque le XIXe siècle arrivait à sa première moitié, les rives du Rio de la Plata deviennent le théâtre d'un jeu sophistiqué mené, entre autres, par les populations criollas installées dans le bassin platense, les immigrés récemment arrivés d'horizons divers, les Etats européens monarchiques, les forces libérales et bonapartistes qui s'y opposent, l'Eglise, les cercles éclairés anticléricaux, les Etats américains qui viennent d'être créés. C'est dans cet espace fait de rencontres, de conflits et de mélanges de langues et d'idéaux qu'est né à Montevideo Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, auteur d'une oeuvre, les Chants de Maldoror, qui s'est révélée être la réécriture d'un tradition et la matière d'un avenir, toujours ouverte à des réinterprétations, à des recréations, à des versions et à des traductions.
En 1968, cent ans après la publication du premier Chant de Maldoror, Paris et le monde entier étaient ébranlés par un évènement esthétique et politique dont la puissance a pu faire d'un chiffre un nom propore: 68. Ces jours-là, des poètes et des critiques faisaient encore une fois revenir Lautréamont sur la scène publique, alors que l'érotisme et la sexualité surgissaient comme des dimensions à nouveau interpellantes de l'ordre social.
Dans ce cadre, le Colloque Montevideana X et les XXI Journées de l'Association Argentine de Littérature Française et Francophone invitent à participer au II Congrès International de Littérature Française et Francophone, qui se réunira autour des quatre axes évoqués.
Calendrier:
Date limite d'envoi des résumés de communication (200 mots): le 15 décembre 2017.
Notification d'acceptation: le 15 février 2018.
Date limite d'envoi de la communication: le 30 avril 2018
Extension: 8 pages A4, typographie Times New Roman 12, double interligne
Coordination générale: Alma Bolón
Comité d'organisation: Lucía Campanella, Natalia Ferreri et Lindsey Cordery
Contact:
RESPONSABLE :
Alma Bolón
ADRESSE:
Universidad de la República, Montevideo, Uruguay
12/01/2017
On a retrouvé Joseph Durand
Après Louis Ducour récemment identifié, il ne restait plus qu'un seul inconnu parmi les mystérieux dédicataires des Poésies d'Isidore Ducasse. On le connaissait pourtant depuis longtemps mais encore eût-il fallu relire L'Europe Nouvelle comme vient de le faire Jean-Paul Goujon, ainsi qu'il nous l'explique:
«Dans la revue hebdomadaire L’Europe nouvelle du 4 avril 1925, on pouvait lire p. 460, dans la rubrique anonyme « Informations littéraires », un entrefilet sur Isidore Ducasse, né 79 ans auparavant. Anniversaire qui était l’occasion de rappeler un article d’Alicot paru dans La Dépêche de Toulouse, et faisant allusion à certaines fréquentations tarbaises de Ducasse. Passons sur quelques inexactitudes dues au rédacteur anonyme de L’Europe nouvelle (Poésies données comme inédites ; « les vers de Lautréamont-Ducasse ») : tout l’intérêt de son entrefilet réside dans une communication que venait de lui faire Bertrand Guégan sur les origines tarbaises de divers dédicataires de Poésies. Surgit alors cette étonnante précision, qui, elle, est bien inédite : « Joseph Durand était professeur au lycée ». Au lycée de Tarbes, s’entend.
Comment Bertrand Guégan avait-il obtenu ces renseignements ? Nous l’ignorons, mais il faut rappeler qu’il avait publié, fin 1918, dans L’Armoire de citronnier un article, d’ailleurs assez réservé, sur les Poésies de Ducasse. Il avait eu, par la suite, l’occasion de s’intéresser davantage à ce mystérieux Ducasse, puisqu’il était directeur artistique des éditions de La Sirène, lesquelles avaient réédité, en 1920, Maldoror, puis, en 1922, Poésies, sous le titre paradoxal de Préface à un livre futur. Suivant cette hypothèse, on pourrait penser qu’il aurait peut-être pu entreprendre alors des recherches sur les dédicataires de Poésies. Rappelons qu’en 1923 Alicot avait fait paraître, dans l’édition tarbaise de La Dépêche du Midi, son article sur les séjours tarbais de Ducasse. Guégan eut-il connaissance de cet article ? La chose est possible, mais non certaine. Toutefois, son insistance sur Tarbes nous ferait nous demander s’il n’avait pas dans cette ville un ami ou un correspondant lui fournissant des renseignements.
Un autre point d’interrogation est, dans l’écho de L’Europe nouvelle, la précision : « M. Bertrand Guegan [sic] (...) nous signale (...) ». Or, dans le numéro du 21 mars 1925, soit deux semaines avant l’entrefilet en question, était paru p. 391, toujours dans la rubrique anonyme « Informations littéraires », cet avis : « Le Disque vert prépare un numéro qui sera consacré à Lautréamont, l’auteur des Chants de Maldoror ». Fut-ce cette annonce qui incita Guégan à écrire à L’Europe nouvelle ? Question sans réponse, mais qui soulève une autre question : à qui écrivit-il ? On imagine mal qu’il ait écrit tout de go à la rédaction de la revue, à moins évidemment d’y connaître quelqu’un. Qui donc, alors ? Le seul nom que nous pourrions remarquer parmi les collaborateurs de la revue est celui de Francis de Miomandre, qui tenait une rubrique régulière de variétés, précisément dans la section « Courrier de Paris », où figurait également l’anonyme « Courrier littéraire ». Grand hispaniste, et par ailleurs bon laforguien, Miomandre n’ignorait certainement pas l’œuvre de Ducasse, mais cela ne suffit pas pour faire de lui un possible informateur de Guégan...
Aux chercheurs de s’activer à présent, pour nous rapporter... les fleurs de Tarbes.»
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