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Hervé Le Corre : L’homme aux lèvres de saphir- Rivages Noir- 503 pages- Septembre 2004- 9 €
Le 21 janvier 1870, Etienne Marlot, ouvrier venu du Creusot pour s’établir dans la capitale, découvre un cadavre accroché à la colonne Vendôme ; il manque, lui aussi, de se faire étriper par le meurtrier, lequel a laissé sur les lieux de son crime un mystérieux carnet. Ainsi débutent les faits d’arme et la traque d’un « assassin récidiviste » dans le Paris des derniers mois du Second empire, celui de Napoléon III. Très vite, ce criminel a un visage, une histoire, des motivations. Surtout, il voit se liguer contre lui un inspecteur de police basque et talentueux, Letamendia, des femmes pleines d’énergie, Sylvie la prostituée et Garance, l’ouvrière, et bien sûr Etienne.
Le nouveau livre d’Hervé Le Corre a la forme d’un polar historique, la dimension d’une fresque sociale, l’allant d’un roman feuilleton. 500 pages bien tassées d’un récit qui tient le lecteur en haleine. Un obscur texte littéraire ( Les Chants de Maldoror) est le monstrueux bréviaire de l’assassin ; bien plus, le mouvement du Paris républicain et ouvrier ( on est à quelques mois de La Commune de Paris ) alimente sa folie sanguinaire. Dans les « bas-fonds » de la capitale entre bastringues et lupanars, se déroule une lutte sans merci et gigantesque, conflit triangulaire entre un criminel, les exploités qui relèvent la tête et un régime policier aux abois.
[Présentation empruntée au site "Mauvais genres" -- à qui nous laissons la responsabilité de qualifier Les Chants de Maldoror d'"obscur texte littéraire".]