4/21/2016

Lautréamont et Pierre Leroy

Le grand bibliophile Pierre Leroy présente quelques-unes des pièces exceptionnelles de sa collection dans une exposition organisée par la Bibliothèque de l'Arsenal. Il l'a dédiée à la mémoire de J.-J. Lefrère, dont il avait reçu l'exemplaire de Maldoror de 1874 que celui-ci avait à son tour reçu de Philippe Soupault. On sait quelle importance le livre a eue pour ceux qui inventaient le Surréalisme.




4/06/2016

Louis Durcour démasqué!

Les dédicataires de Poésies présentent quelques-unes des énigmes les plus résistantes à l'élucidation, malgré des décennies de recherche. La découverte que vient de révéler G. Touzeau est d'autant plus sensationnelle qu'elle ouvre de manière radicalement neuve des pistes de lecture des Chants qui devraient déboucher sur de nombreuses surprises. Comme bien des lecteurs le soupçonnent depuis longtemps, des allusions biographiques très concrètes semblent bien se dissimuler derrière les extravagances littéraires à première vue arbitraires. Les fictions de Maldoror pourraient bien être tout sauf fictives. En attendant d'y voir plus clair, ce sont aussi les dédicataires encore non-identifiés qu'il va peut-être falloir chercher là où on ne l'imaginait pas.
On trouvera une version allégée de l'article de G. Touzeau dans les Cahiers Lautréamont en ligne. Une version complète paraîtra bientôt dans la revue Histoires Littéraires.


3/16/2016

Ducasse garde national

Daniele Bertacchi révèle, grâce à des documents inédits, ce qu'a pu (ou aurait pu) être la carrière militaire d'Isidore. On lira son article novateur sur le site des Cahiers Lautréamont.

«Les yeux sanguinaires de Zorilla»

María Helena Barrera-Agarwal propose une interprétation inédite de cette énigmatique formulation de Poésies. On trouvera son article en deux versions, française et espagnole, sur le site des Cahiers Lautréamont.


3/06/2016

Lautréamont, l'aurore d'un nouveau siècle de Bastien Telmon

Mise en scène Bernard Guérin

Lautréamont, l'aurore d'un nouveau siècle
de Bastien Telmon

Librement inspiré du "Tutu, Moeurs de fin de siècle" de Princesse Sapho, des "Chants de Maldoror" du Comte de Lautréamont, de documents et de correspondances sur le Siège de Paris et la Commune
« Lautréamont est mort ! Personne ne saura pourquoi. Ne priez pas pour lui ». Dans le Paris assiégé de 1870, Isidore Ducasse meurt mystérieusement. Il a 24 ans. Son manuscrit Les Chants de Maldoror plonge dans l’oubli. Nous voici entraînés par le personnage de Maldoror dans un vertige lautréamontesque. Burlesque, déjanté et inquiétant. Puis dans la réalité de la guerre. L’ennemi est aux portes de la cité. C’est le siège de Paris. Paris, le nombril du monde ! Les Parisiens mangent les animaux du Jardin des Plantes pour survivre. Lautréamont vit ses derniers instants. La dure réalité d’une ville assiégée et les songes décalés d’un feu follet.
Après avoir abordé un premier « poète maudit », Arthur Rimbaud, et nous être penchés sur sa vie fulgurante, notre chemin devait nous mener à Lautréamont. Immanquablement. Que de similitudes entre « l’homme aux semelles de vent » et l’étrange Isidore Ducasse. Que de mystères dans la vie de ces deux poètes ! Que de voyages ! L’Afrique et le soleil après une vie de poète pour Rimbaud, « Les Chants de Maldoror » et le siège de Paris après une jeunesse en Amérique du Sud pour Lautréamont.
L’auteur de Maldoror nous a donné l’idée d’un spectacle autour de son univers. Obscur, inquiétant, sombre, drolatique, burlesque, déjanté. Et le siège de Paris. En évoquant le monde imaginaire du Comte de Lautréamont et la bataille de Paris, notre propos vise à suivre la courte existence d’Isidore Ducasse et l’évolution de la vie parisienne de cette année agitée. 1870. Dans notre histoire, deux personnages logent dans un appartement parisien rue du Faubourg-Montmartre. Au-dessus habite le poète. Cela permet d’approcher le mystérieux Lautréamont. Dandy disparu à vingt-quatre ans. Les deux sujets, la défense de Paris et la mort opaque du poète interfèrent, se croisent, divergent pour ne raconter qu’une histoire

2/14/2016

Laurent Sagalovitsch: Maldoror hors-jeu


 Laurent Sagalovitsch, La Métaphysique du Hors-Jeu,
Actes Sud, 2016


«Rare exception à cette"lenteur" et à la "souffrance" de l'écrivain, les passages jubilatoires où il s'inspire de "la phrase la plus insolente de la littérature française", tirée des Chants de Maldoror ("J'établirai dans quelques lignes comment Maldoror fut bon pendant ses premières années, où il vécut heureux ; c'est fait"), pour pratiquer l'avance rapide romanesque. Il aligne les faits à toute vitesse, gonfle sa phrase, et réduit à une quinzaine de lignes bravaches et désopilantes ce qui aurait pu "constituer un chapitre de quatre pages"."
Cette phrase de Lautréamont me travaillait depuis longtemps. Du coup, ces passages sont venus naturellement. Et je me suis bien amusé à imaginer la tête de mon éditeur quand il lirait ça..." »

(Article de Raphaëlle Leyris, Le Monde, 6 janvier 2016)

Signalé par K. Saliou

1/13/2016

Le Maldoror de Frans de Geetere

Vente aux enchères
le 13 Février 2016 à 14h Ajouter à mon calendrier 
Guillaumot-Richard, 69400 Villefranche sur Saône :

LAUTREAMONT (Comte de). LES CHANTS DE MALDOROR. Illustrés d’eaux-fortes de Frans de Geetere. Paris, H. Blanchetière, 1927. 2 vol. in-4°, basane maroquinée noire, titre de cuir rouge collé sur les plats, t. dorée, couv. et dos, étui (M. Kieffer).
Première édition illustrée de 66 eaux-fortes originales dont une en couleurs en frontispice. Tirage à 133 exemplaires, l’un des 70 numérotés sur papier vergé de Montval, celui-ci signé par A. t' Serstevens. (n°11).

1/10/2016


LES CHANTS DE MALDOROR
d'Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont

JEUDI 21 JANVIER à 19h00

Créé et interprété par Cécile Duval

"O cheveu, tu le vois toi-même, de tous les côtés je suis assailli par le sentiment déchaîné de ma dépravation."

Et c’est l’écriture le monstre des monstres, l’hybride absolu, le corps dans tous ses organes, qui contient tout mais se démultiplie, qui se meut continuellement et ne se laisse jamais circonscrire, où le poète se crée et se recrée sans cesse, démiurge farceur qui se moque du lecteur pour mieux l’embrasser ou l’égorger.

Sur scène, l’apparition a lieu. Cécile Duval se matérialise dans ce corps des mots qui ouvre un espace d’où la parole va jaillir. Et elle jaillit, elle fuse, elle modèle la langue dans une gangue de silence auréolée de sons. Tour à tour menaçante, provocante, dangereuse, elle nous pousse peu à peu vers un comique éclatant où l’insolence scintille. Et l’insolence scintille rendant à chaque mot le rayonnement possible d’un astre lointain.

Biennale Internationale des poètes en Val de Marne
Place du poème
8, Promenée Venise Gosnat
94200 Ivry
métro : Mairie d’Ivry
(sortie centre commercial et prendre l’escalator)
Entrée libre


             06 34 41 87 93