Prolifique polygraphe, infatigable éditeur de rimeurs provinciaux, Évariste Carrance (1842-1916) ne doit d'être connu encore aujourd'hui qu'à la chance qu'il a eue qu'Isidore Ducasse eût été prêt à payer pour se faire publier dans
Les Parfums de l'Âme, anthologie de pièces couronnées dans un fuligineux concours littéraire. Ce volume de 1869 était le second des 45 que devait compter la série intitulée "Littérature contemporaine". On peut le feuilleter aujourd'hui sur
Gallica.
Évariste était lui aussi poète. Nous reproduisons un échantillon manuscrit de son inspiration, grâce à Marc Laceur, du Musée Edgar Tinel à Sinaai, en Belgique. Ce poème était adressé à Mlle Coelkelbergh, qui avait épousé le compositeur Edgar Tinel en 1877.
Verra-t-on une touche ducassienne dans l'évocation du
doute?